Sylvest, conduit au cirque par les soldats, fut chargé de chaînes et enfermé seul dans une cellule souterraine ; les esclaves destinés aux bêtes féroces étaient emprisonnés séparément, de peur qu’ils ne s’étranglassent les uns les autres, afin d’échapper à une mort horrible par sa longue agonie.
De son cachot, il entendait les rugissements des animaux auxquels il devait être livré le soir du troisième jour après son emprisonnement, les combats de gladiateurs et de bêtes féroces se donnant aux flambeaux.
Tel avait été le trouble de l’esprit de Sylvest à la fin de cette nuit passée dans la maison de Siomara, surtout lorsque celle-ci lui eut offert de l’associer à ses sortilèges, qu’oubliant Loyse, il avait, en outrageant et frappant son maître, cherché une mort qu’il ne pouvait pas se donner, ayant eu les mains liées au moment de son arrestation