Page:Sue - Les Mystères du peuple, tome 2.djvu/93

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Et les Enfants du Gui, entraînés par ce refrain du barde, répètent tous en agitant leurs chaînes dans une sinistre cadence :

« — Oh ! coule, coule sang du captif ! — Tombe, tombe rosée sanglante ! — Germe, grandis, moisson vengeresse ! — À toi, faucheur, à toi !… la voilà mûre ! — Aiguise ta faux… aiguise, — aiguise ta faux ! »




Et tous les Enfants du Gui ont quitté la grotte par ses différentes issues, pour regagner les champs, les bourgs ou la ville, dont ils avaient pu, à grand’peine, s’échapper ; nocturne absence, que la plupart d’entre eux devaient payer bien cher le lendemain.