Page:Sue - Les Mystères du peuple, tome 4.djvu/337

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jusqu’à vouloir substituer à la fête annuelle des jeûnes et des prières. Elle ne réussit pas. (Voyez les textes accumulés dans Ducange.) Il y a plus : les laïques ayant peu à peu cessé de prendre part aux réjouissances du renouvellement de l’année, les évêques, les abbés, les prêtres, recueillirent, dans le sanctuaire, les traditions du paganisme et souvent ils célébrèrent dans leurs cathédrales ou leurs cloîtres, en y mêlant les jeux les plus burlesques et les plus immoraux, la fête des Kalendes. Seulement, cette fête avait changé de nom : elle était devenue la fête des Innocents ou des Fous. Elle tomba en désuétude à l’approche des temps modernes ; elle ne devait pas survivre à la barbarie du moyen âge. Voyez Ducange, ad verbum KALENDÆ, Ed. Henschel.


(AA) Vie privée des Français, par Émile de la Bedollière, vol. I, p. 249.


CHAPITRE IV.


(A) Grégoire de Tours, Histoire des Franks, liv. IV, ch. XVII. On y trouvera les détails de cette curieuse vendange armée.


(B) Recueil de Marculf.


(C) Voir la note sur les Ghildes.


(D, E, F) Le roi Clotaire marchait comme un nouveau David allant combattre son fils Absalon, il s’écriait : — Seigneur, regarde-moi du haut du ciel et juge ma cause, car je suis indignement outragé par mon fils ; vois et juge-nous avec équité et que ton jugement soit celui que tu prononças entre Absalon et son père David. — On combattit des deux côtés avec acharnement, Chram prit la fuite, il avait sur mer un vaisseau tout préparé ; mais tandis qu’il voulait mettre en sûreté sa femme et ses filles, il fut surpris, saisi et enchaîné. Le roi Clotaire ordonna qu’il fût brûlé avec sa femme et ses filles ; on les enferma dans la cabane d’un pauvre, et Chram, étendu sur un banc, fut étranglé avec un mouchoir ; ensuite on mit le feu à la cabane, et ainsi sa femme et ses filles périrent avec lui. (Grégoire de Tours, Histoire des Franks, liv. IV, ch. XX.)