Page:Sue - Les Mystères du peuple, tome 6.djvu/316

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Les élèves sortis des classes moyennes et inférieures présentèrent des ouvrages qui passaient toute espérance, et où se faisaient sentir les plus douces saveurs de la science ; les nobles, au contraire, n’eurent à produire que de misérables pauvretés. Karl mit à sa droite ceux qui avaient bien fait, et leur dit : « Je vous loue beaucoup, mes enfants, de votre zèle à remplir mes intentions ; efforcez-vous d’atteindre à la perfection, je vous donnerai de riches évêchés, de magnifiques abbayes. Tournant ensuite son front irrité vers les mauvais élèves demeurés à sa gauche : — Quant à vous, nobles, vous fils des principaux de la nation, vous enfants délicats et forts gentils, vous reposant sur votre naissance et votre fortune, vous avez négligé mes ordres et vos études, préférant le jeu, la paresse, les futiles occupations. Par le Roi de cieux ! permis à d’autres de vous admirer, je ne fais, moi, nul cas de votre naissance et de votre beauté. Retenez bien ceci, entendez-vous : Si vous ne vous hâtez de réparer votre négligence par une constante application, vous n’obtiendrez jamais rien de Karl. » (Moine de Saint-Gall, vol. 1, p. 177.)

(S, T, U, V, Y, Y, Z, AA, BB, CC, DD, EE, FF, GG, HH, II) Voir le Moine de Saint-Gall ; tous les faits du récit qui renvoient à ces notes, sont aussi textuellement tirés de cette chronique que la scène de l’école ; l’espace nous manque pour citer à l’appui les passages de cette curieuse chronique.

(JJ) « Savez-vous, mes fidèles, pourquoi je pleure si amèrement ? — dit Karl regardant par la fenêtre d’une ville maritime de la Gaule narbonaise en voyant au loin des vaisseaux normands : — Je ne crains pas que ces hommes me nuisent par leurs pirateries, mais je prévois de quels maux les Normands écraseront mes neveux et leurs peuples.» (Eginhard, Vie de Karl-le-Grand, p. 252.)


ÉPILOGUE.


(A) Aurélien de Courson, hist. de Bretagne, vol. I, p. 267.

(B) Chants populaires de la Bretagne, par M. de Villemerqué, vol. I. Leiz Breiz.

(C, D, E) Textuelle. Voir pour toute cette héroïque défense des Bretons contre les Franks, les Faits et gestés de Louis-le-Pieux, par Ernold-le-Noir (v. I, p. 97 à 161). Nous avons suivi scrupuleusement le récit d’Ermold, témoin oculaire de cette guerre.




fin des notes du cinquième volume.