Page:Sue - Les Mystères du peuple, tome 7.djvu/112

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

asseoir cet impôt sur les héritages et l’avoir des bourgeois, et sur les ventes et profits qui se font dans la ville.


XV

» Aucun étranger, censitaire des églises ou des chevaliers, établi hors de la ville et des faubourgs, ne sera compris dans la Commune que du consentement de son seigneur.


XVI

» Quiconque sera reçu dans cette Commune bâtira une maison dans le délai d’un an ou achètera des vignes ; ou apportera dans la ville assez d’effets mobiliers pour que justice soit faite s’il y a quelque plainte contre lui.


XVII

» Si quelqu’un attaque de paroles injurieuses le maire en l’exercice de ses fonctions, sa maison sera démolie ou il paiera rançon pour sa maison, ou s’abandonnera à la miséricorde des échevins.


XVIII

» Nul ne causera ni vexation ni trouble aux étrangers de la Commune ; s’il ose le faire, il sera réputé violateur de la Commune, et justice sera faite sur sa personne et sur ses biens.


XIX

» Quiconque aura blessé avec armes un de ceux qui ont comme lui juré la Commune, à moins qu’il ne se justifie par le serment, ou le témoin, perdra le poing ou paiera neuf livres : six pour les fortifications de la ville et de la Commune, trois pour la rançon de son poing ; mais s’il est incapable de payer, il abandonnera son poing à la miséricorde de la Commune. »

Fergan achevait de transcrire cette Charte lorsque la porte de la chambre s’ouvrit ; Colombaïk entra ; une jeune femme de dix-huit