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Page:Sue - Les Mystères du peuple, tome 8.djvu/12

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LES


MYSTÈRES DU PEUPLE


OU


HISTOIRE D’UNE FAMILLE DE PROLÉTAIRES


À TRAVERS LES ÂGES




LE


TRÉPIED DE FER ET LA DAGUE


ou


MAHIET-L’AVOCAT D’ARMES.


1300-1428.


Droit de Cullage ou Cuillage. Cette coutume, qui donnait aux seigneurs la première nuit des noces des nouvelles mariées, se redima plus tard en une somme d’argent ou en un certain nombre de vaches ; au procès-verbal fait par maître Jean Faguier, auditeur en la chambre des Comptes, en vertu d’arrêt d’icelle, du 7 avril 1507, pour l’évaluation du comté d’Eu, l’on voit que ledit seigneur d’Eu jouissait du droit du cullage (ou de prémices). — Les seigneurs de Souloire étaient aussi fondés en pareils droits ; ils ont été convertis en prestation en argent, le 15 octobre 1607. — Au livre IX, chapitre 67 de l’Histoire de Châtillon, se voit un accord entre Guy, seigneur de Châtillon, et les habitants pour la conversion en argent du droit de cullage.
(Glossaire d’Eugène de Laurière, page 307, édition 1704.)




CHAPITRE PREMIER.


Le cabaret d’Alison-la-Vengroigneuse. — Guillaume Caillet. — Mahiet-l’Avocat d’armes. — Le roi des Français, faux-monnayeur. — Mazurec l’Agnelet et Aveline-qui-jamais-n’a-menti. — Le droit de prémices. — Le sire de Nointel. — Amende honorable du serf envers son maître. — Adam-le-Diable. — Arrêt de la sénéchaussée