Page:Sue - Les Sept Péchés capitaux, 1852.djvu/158

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l’ex-épicier, je suis ravi de vous rencontrer ; l’on a bien raison de dire que la Providence emploie quelquefois les plus singuliers moyens pour arriver à ses fins, car vous êtes un de ces très singuliers moyens, cher monsieur Bouffard.

— Monsieur le marquis est trop honnête, — reprit M. Bouffard, en écarquillant les yeux sans rien comprendre aux paroles du marquis.

— Savez-vous une chose, cher monsieur Bouffard ? C’est que, sans votre impitoyable avidité de propriétaire, mademoiselle Herminie, ma fille adoptive, ne serait peut-être pas à cette heure duchesse de sennetterre.

— Comment ? mademoiselle… Comment ? ma pianiste… fille d’un marquis et duchesse de  Senneterre… — balbutia M. Bouffard abasourdi, pendant que le bossu et la jeune fille montaient dans un brillant coupé, qui les emporta rapidement.

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Quelque temps après la signature du contrat, les personnes du monde, ainsi qu’on dit, recevaient ces deux billets de faire part :


Monsieur le baron de La Rochaiguë a l’honneur de vous faire part du mariage de mademoiselle Ernestine de Beaumesnil, sa pupille, avec Monsieur Olivier Raimond.

Monsieur le marquis de Maillefort, prince-duc de Haut-Martel, a l’honneur de vous faire part du mariage de mademoiselle Herminie de Maillefort, sa fille adoptive, avec Monsieur le duc Gerald de Senneterre.


fin de l’orgueil.