Aller au contenu

Page:Sue - Les mystères de Paris, 1ère série, 1842.djvu/189

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

sée, la malheureuse, songeant qu’après ces heures de liberté passées à la campagne, elle rentrerait dans son bouge infect, elle cacha sa tête dans ses mains et fondit en larmes.

Rodolphe surpris dit à la Goualeuse :

— Qu’avez-vous, Fleur-de-Marie, qui vous chagrine ?

— Rien… rien, monsieur Rodolphe — et elle essuya ses yeux en tâchant de sourire. — Pardon si je m’attriste… n’y faites pas attention… je n’ai rien, je vous jure… c’est une idée… je vais être gaie.

— Mais vous étiez si joyeuse tout à l’heure !…

— C’est pour ça… — répondit naïvement Fleur-de-Marie en levant sur Rodolphe ses yeux encore humides de larmes.

Ces mots éclairèrent Rodolphe ; il devina tout.

Voulant chasser l’humeur sombre de la jeune fille, il lui dit en souriant :

— Je parie que vous pensiez à votre rosier ? vous regrettez, j’en suis sûr, de ne pouvoir lui faire partager notre promenade à la ferme… Pauvre rosier ! vous auriez été capable de vouloir lui faire manger aussi un peu de crème !!