Page:Sue - Les mystères de Paris, 1ère série, 1842.djvu/292

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trouvait Rodolphe ; deux ou trois huttes en planches vermoulues, servant de cellier, de hangar, de cabane à lapins, faisaient suite à ce misérable bouge.

Une allée très-étroite, traversant le fossé dans sa longueur, conduisait de l’escalier à la porte de la maison ; le reste du terrain disparaissait sous un berceau de treillage qui abritait deux rangées de tables grossières plantées dans le sol.

Le vent faisait tristement grincer sur ses gonds une méchante plaque de tôle ; au travers la rouille qui la couvrait on distinguait encore un cœur rouge percé d’un trait… L’enseigne se balançait à un poteau dressé au-dessus de cet antre, véritable terrier humain.

Une brume épaisse, humide, se joignait à la pluie… la nuit approchait.

— Que dites-vous de cet hôtel… jeune homme ? reprit le Maître d’école.

— Grâce aux averses qui tombent depuis quinze jours… ça ne doit pas être trop humide… pour un étang, il doit y avoir une belle pêche… Allons, passez…