Page:Sue - Les mystères de Paris, 1ère série, 1842.djvu/347

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on a voulu lui faire une farce, on l’a enfermé dans ma cave ; nous allons lui ouvrir. » — Nous descendons… personne… — « Il sera sorti pendant que j’avais le dos tourné — dit Bras-Rouge — tu vois bien qu’il n’y a personne. » — Je m’en allais tout triste, lorsqu’à la lueur de la lanterne je vois une autre porte. J’y cours, je tire à moi, je reçois comme qui dirait un fameux seau d’eau sur la boule. Je vois vos deux pauvres bras en l’air… je vous repêche et je vous rapporte ici sur mon dos, vu qu’il n’y avait personne pour aller chercher un fiacre. Voilà, monsieur Rodolphe ;… et je puis dire, sans me vanter, que je suis fièrement content !…

— Mon garçon, je te dois la vie… c’est une dette… je l’acquitterai, sois-en sûr, et de toutes les façons… Tu as tant de cœur… que tu partageras le sentiment qui m’anime à cette heure… je ressens une affreuse inquiétude pour l’ami que tu as si vaillamment sauvé, et un besoin de vengeance féroce contre celui qui a failli vous tuer tous deux…

— Je comprends ça, monsieur Rodolphe… sauter sur vous en traître, vous jeter dans une cave, et vous porter évanoui dans un caveau