Page:Sue - Les mystères de Paris, 1ère série, 1842.djvu/390

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officier !!! Je vous réponds : Ça me va, monsieur Murph. — « Mais, que vous me dites, il ne faudra pas que vous soyez fait comme un gueux, car ça effrayerait les bourgeois où je vous mène. » — Je vous réponds : Je n’ai pas de quoi me faire autrement. Vous me dites : — « Venez au Temple. » — Je vous suis. Je choisis ce qu’il y a de plus flambant chez la mère Hubart, vous m’avancez de quoi payer, et en un quart d’heure je suis ficelé comme un propriétaire ou comme un dentiste. Vous me donnez rendez-vous pour ce matin à la porte-Saint-Denis, au point du jour ; je vous y trouve avec votre carriole et nous voici.

— Eh bien, qu’y a-t-il à regretter pour vous dans tout cela ?

— Il y a… que d’être bien mis, voyez-vous, monsieur Murph… ça gâte… et que, quand je reprendrai mon vieux bourgeron et mes guenilles, ça me fera un effet… Et puis… gagner quatre francs par jour, moi qui n’en gagnais que deux… et ça tout d’un coup… ça me fait l’effet d’être trop beau, et de ne pouvoir pas durer… et j’aimerais mieux coucher toute ma vie sur la méchante paillasse de mon garni