Page:Sue - Les mystères de Paris, 1ère série, 1842.djvu/44

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dace, le Chourineur témoignait une sorte de déférence à Rodolphe ; il n’osait pas le tutoyer.

Cet homme ne respectait pas les lois, mais il respectait la force…

— Foi d’homme ! — dit-il à Rodolphe — quoique j’aie eu ma danse, je suis tout de même flatté de vous avoir rencontré.

— Parce que tu trouves l’arlequin de ton goût…

— D’abord… et puis parce que je grille de vous voir vous crocher avec le Maître d’école, lui qui m’a toujours rincé… le voir rincé à son tour… ça me flattera…

— Ah çà, est-ce que tu crois que pour t’amuser je vais sauter comme un bouledogue sur le Maître d’école ?

— Non, mais il sautera sur vous dès qu’il entendra dire que vous êtes plus fort que lui — répondit le Chourineur en se frottant les mains.

— J’ai encore assez de monnaie pour lui donner sa paye ! — dit nonchalamment Rodolphe ; puis il reprit : — Ah çà, il fait un temps de chien… si nous demandions un pot