Page:Sue - Les mystères de Paris, 1ère série, 1842.djvu/68

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comme dans une cave. Si j’avais eu à manger, je n’aurais jamais mieux été de l’hiver.

— C’était comme moi dans un four à plâtre.

— Je n’osais pas sortir du chantier, je me figurais que la Chouette me cherchait partout pour m’arracher les dents et me jeter aux poissons, et qu’elle saurait bien me rattraper si je bougeais de là.

— Tiens, ne m’en parle plus de cette vieille gueuse-là, tu me fais monter le sang aux yeux !…

— Enfin, le deuxième jour, j’avais encore mâché un peu d’écorce de bouleau et je commençais à m’endormir, lorsque j’entends aboyer un gros chien. Ça me réveille en sursaut. J’écoute… le chien aboyait toujours en se rapprochant de la pile de bois. Voilà une autre frayeur qui me galope ; heureusement le chien, je ne sais pourquoi, n’osait pas avancer… ; mais tu vas rire, Chourineur.

— Avec toi, il y a toujours à rire… ; tu es une brave fille tout de même. Tiens, vois-tu, maintenant, foi d’homme, je suis fâché de t’avoir battue.