Page:Sue - Les mystères de Paris, 10è série, 1843.djvu/141

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— Et comment cet amour est-il venu, mon ange aimé ?

— Hélas ! presqu’à mon insu… Vous vous souvenez d’un portrait de page ?

— Qui se trouve dans l’appartement de l’abbesse de Saint-Hermangilde… c’était le portrait d’Henri.

— Oui, mon père… Croyant cette peinture d’une autre époque, un jour, en votre présence, je ne cachai pas à la supérieure que j’étais frappée de la beauté de ce portrait. Vous me dîtes alors, en plaisantant, que ce tableau représentait un de nos parents d’autrefois, qui, très-jeune encore, avait montré un grand courage et d’excellentes qualités. La grâce de cette figure, jointe à ce que vous me dîtes du noble caractère de ce parent, ajouta encore à ma première impression… Depuis ce jour, souvent je m’étais plu à me rappeler ce portrait, et cela sans le moindre scrupule, croyant qu’il s’agissait d’un de nos cousins mort de-