Page:Sue - Les mystères de Paris, 10è série, 1843.djvu/165

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de la vie monastique le repos et l’oubli… ; elle se félicite pourtant de sa résolution, qu’elle considère comme l’accomplissement d’un devoir impérieux ; mais elle souffre toujours, car elle n’est pas née pour ces contemplations mystiques, au milieu desquelles certaines personnes, oubliant toutes les affections, tous les souvenirs terrestres, se perdent en ravissements ascétiques.

Non, Fleur-de-Marie croit, elle prie, elle se soumet à la rigoureuse et dure observance de son Ordre ; elle prodigue les consolations les plus évangéliques, les soins les plus humbles aux pauvres femmes malades qui sont traitées dans l’hospice de l’abbaye. Elle a refusé jusqu’à l’aide d’une sœur converse pour le modeste ménage de cette triste cellule froide et nue où nous avons remarqué avec un si douloureux étonnement, vous vous le rappelez, mon amie, les branches desséchées de son petit rosier, suspendues au-dessous de son christ. Elle est enfin l’exemple chéri, le modèle vénéré de la communauté… Mais elle me l’a avoué ce matin, en se reprochant cette fai-