Page:Sue - Les mystères de Paris, 10è série, 1843.djvu/174

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« Mon bon père, je vous remercie du plus profond de mon cœur de cette nouvelle et tendre preuve de votre intérêt ; n’ayez aucune inquiétude, je me crois en état d’accomplir mon devoir… Votre fille, mon bon père, ne peut témoigner ni crainte ni faiblesse… la règle est telle, je dois m’y conformer. En résultât-il quelques souffrances physiques, c’est avec joie que je les offrirais à Dieu !… Vous m’approuverez, je l’espère, vous qui avez toujours pratiqué le renoncement et le devoir avec tant de courage… Adieu, mon bon père… je ne vous dirai pas que je vais prier pour vous… en priant Dieu, je vous prie toujours, car il m’est impossible de ne pas vous confondre avec la divinité que j’implore ; vous avez été pour moi sur la terre ce que Dieu, si je le mérite, sera pour moi dans le ciel.

» Daignez bénir ce soir votre fille par la pensée, mon bon père… elle sera demain l’épouse du Seigneur…