Page:Sue - Les mystères de Paris, 10è série, 1843.djvu/243

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V.


Chez d’Orbigny mourant inventons un supplice
Pour ce Polidori, pour sa vile complice :
Roi du roman, tu dois en purger tes états.
Tiens, ces lâches brigands, mon cœur te les pardonne,
je vois que du moins ton équité leur donne
La palme de leurs attentats !

Mon cœur auprès de Murph dans l’extase se plonge ;
Eugène, un tel ami, ce n’est donc pas un songe ?
Oh ! laisse-moi bénir cette réalité !
Du bonheur avec lui, Rodolphe, atteins la cime ;
Et toi, le créateur de ce couple sublime,
Partage leur félicité !

Pendant que la rafale à l’entour se déploie,
Quel œil de sang, de feu dans les ombres flamboie !
Est-ce un spectre sorti de l’abîme des morts,
Ou bien un réprouvé que le démon réclame ?
C’est l’horrible Ferrand, qui traîne dans son âme
Et l’épouvante et le remords !