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XI.


Pourquoi nous ramener chez ton affreux notaire ?
Ne valait-il pas mieux en balayer la terre ?
C’est pitié, c’est péril de le revoir encor.
Suivi du scélérat, quel effroi tu m’imprimes !
À nos yeux consternés ses vices et ses crimes
Vont-ils prendre un nouvel essor ?

Quand la crédulité déjà le canonise,
Va-t-il dans les tourments replonger ta Louise ?
Va-t-il ensevelir ses meurtres dans l’oubli ?
Au mépris de nos lois et du ciel qu’il affronte,
Va-t-il nous abreuver de dégoût et de honte
En présence de Cecily ?

Polidori va-t-il déchirer l’enveloppe
Qui cache l’homme saint, le pieux philanthrope ?
Ou quelle autre pensée a germé dans ton sein ?
Que ce couple, disais-je, et se brise et s’immole,
Ainsi que ta Chouette et ton Maître d’école !
Non, plus sublime est ton dessein !