Page:Sue - Les mystères de Paris, 10è série, 1843.djvu/286

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Au lieu de nous bâtir cent palais inutiles,
Qu’elle fonde à ta voix de généreux asiles,
Purifiés d’abus, exempts de passions.
Par toi que notre France, amante de victoires,
Par ses vastes bienfaits, autant que par ses gloires,
Soit la reine des nations !

Quel fantôme hideux dans l’ombre se projette ?
C’est Fourline encor teint du sang de la Chouette,
Et courbé sous le poids du suprême courroux.
Quand il faut qu’au bonheur ici chacun renaisse,
Dans ce monstre infernal que rien ne reconnaisse
Ni son père, ni son époux !

Dans l’appui du Seigneur, pauvre Morel, espère :
Non, jamais pour le juste il ne fut mauvais père.
Bon docteur, que le ciel te conduise à ton but !
Le cœur me manque aussi dans ce moment de crise.
Morel !… il est sauvé ! Le nom de sa Louise
Est son étoile de salut !

Vous qui l’avez pleuré, l’honnête lapidaire,
Que chez vous aujourd’hui le regret se modère ;
Venez de sa raison célébrer le retour !
Que pour vous l’avenir jamais ne se ternisse :
Vous tous, ô tendres cœurs ! que le ciel vous unisse
Par un nœud de fleurs et d’amour !