Page:Sue - Les mystères de Paris, 10è série, 1843.djvu/348

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a au monde de plus éthéré : la vertu ! Ils diront : Le bonheur éternel qui attend les justes dans l’autre vie doit uniquement suffire pour les encourager au bien.

» À cela, nous répondrons que la société, pour intimider et punir les coupables, ne nous paraît pas exclusivement se reposer sur la vengeance divine qui les atteindra certainement dans l’autre vie. »

Ceci est tellement logique que nous ne nous sentons pas le courage d’y ajouter un mot.

M. Sue termine ainsi sa cinquième partie. Nous qui avons été assez heureux pour lui offrir un tribut mérité d’hommage et d’estime, d’hommage à l’écrivain chaleureux, entraînant, d’estime au penseur bienfaisant et profond, nous exprimerons ici le regret que l’œuvre doive s’arrêter après la huitième partie. M. Sue veut faire une halte dans la vaste route où il vient d’entrer, avant d’y poursuivre son voyage… C’est trop de modestie !

Du reste, si de sottes critiques ont bavé sur lui, les encouragements ne lui ont pas manqué ; nous avons lu un remerciement plein de cœur que lui a adressé une grande dame pour les infortunes qu’il lui dévoilait et la noble occupation qu’il donnait à ses riches loisirs. Les ouvriers bénissent, et, cela, nous en avons été le témoin, l’auteur des Mystères de Paris ; les philanthropes mettent à profit ses idées généreuses, laissons donc crier les envieux, et félicitons-nous de ce qu’un de nos écrivains distingués accepte le glorieux mais pénible sacerdoce de défendre les classes ouvrières, en comprenant que si noblesse obligeait autrefois, aujourd’hui talent oblige.