place à une politique large et humaine, en rapport avec les véritables intérêts des peuples, qui de jour en jour avaient davantage la conscience de leurs droits ; qu’un esprit élevé, loyal et généreux pourrait avoir avant quelques années un noble et grand rôle à jouer dans les affaires politiques, et faire ainsi beaucoup de bien. Il me proposait enfin le concours de sa souveraine protection pour me faciliter les abords de la carrière qu’il m’engageait instamment à parcourir.
Vous comprenez, mon ami, que si le prince avait eu le moindre projet sur moi, il ne m’eût pas fait de telles ouvertures. Je le remerciai de ses offres avec une vive reconnaissance en ajoutant que je sentais tout le prix de ses conseils et que j’étais décidé à les suivre.
J’avais d’abord mis la plus grande réserve dans mes visites au palais ; mais, grâce à l’insistance du grand-duc, j’y vins bientôt presque chaque jour vers les trois heures. On y vivait dans toute la charmante simplicité de