Page:Sue - Les mystères de Paris, 2è série, 1842.djvu/230

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sales guirlandes, et semblent vouloir y remonter en jetant leurs vrilles délicates aux flèches des gigantesques aloès.

Ailleurs un bignonia de l’Inde, aux longs calices d’un jaune soufre, au feuillage léger, est entouré d’un stéphanotis aux fleurs charnues et blanches, qui répandent une senteur suave ; ces deux lianes ainsi enlacées festonnent de leur frange verte à clochettes d’or et d’argent les feuilles immenses et veloutées d’un figuier de l’Inde.

Plus loin enfin jaillissent et retombent en cascade végétale et diaprée une innombrable quantité de tiges d’asclépiades dont les feuilles et les ombrelles de quinze ou vingt fleurs étoilées sont si épaisses, si polies, qu’on dirait des bouquets d’émail rose, entourés de petites feuilles de porcelaine verte.

Les bordures des massifs se composent de bruyères du Cap, de tulipes de Thol, de narcisses de Constantinople, d’hyacinthes de Perse, de cyclamens, d’iris, qui forment une sorte de tapis naturel où toutes les couleurs, toutes les nuances se confondent de la manière la plus splendide.