Page:Sue - Les mystères de Paris, 2è série, 1842.djvu/34

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— Oui ; et du moins quant à la question d’argent les craintes de S. A., ne sont pas fondées. M. Badinot affirme, et je le crois bien instruit, que la fortune du marquis n’a jamais été plus solide, plus sagement administrée.

— Après avoir en vain cherché la cause du profond chagrin qui minait M. d’Harville, monseigneur s’était imaginé que peut-être le marquis éprouvait quelques embarras d’argent : il serait alors venu à son aide avec la mystérieuse délicatesse que vous lui connaissez ;… mais puisqu’il s’est trompé dans ses conjectures, il lui faudra renoncer à trouver le mot de cette énigme, avec d’autant plus de regret qu’il aime beaucoup M. d’Harville.

— C’est tout simple, S. A. n’a jamais oublié tout ce que son père doit au père du marquis. Savez-vous, mon cher Murph, qu’en 1815, lors du remaniement des États de la Confédération germanique, le père de S. A. courait de grands risques d’élimination, à cause de son attachement connu et prouvé pour Napoléon ? Feu le vieux marquis d’Harville rendit, dans cette occasion, d’immenses services au père de notre maître, grâce à l’amitié dont