Page:Sue - Les mystères de Paris, 2è série, 1842.djvu/64

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votre grand étonnement et au mien, je ne vous le cache pas, mon cher baron.

— Franchement, la résolution de monseigneur m’étonne d’autant plus que le gouverneur de la forteresse a maintes fois prévenu S. A. que cette femme était indomptable : rien n’avait pu rompre ce caractère audacieux et endurci dans le vice ; et malgré cela monseigneur… persiste à la mander ici. Dans quel but ? Pour quel motif ?

— Voilà, mon cher baron, ce que j’ignore comme vous… Mais il se fait tard. S. A. désire que votre courrier parte le plus tôt possible pour Gerolstein…

— Avant deux heures il sera en route. Ainsi, mon cher Murph… à ce soir…

— À ce soir.

— Avez-vous donc oublié qu’il y a grand bal à l’ambassade de ***, et que S. A. doit y aller ?…

— C’est juste… depuis l’absence du colonel Warner et du comte d’Harneim, j’oublie toujours que je remplis les fonctions de chambellan et d’aide-de-camp…

— Mais à propos du comte et du colonel,