Page:Sue - Les mystères de Paris, 2è série, 1842.djvu/65

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quand nous reviennent-ils ? Leurs missions sont-elles bientôt achevées ?

— Monseigneur, vous le savez, les tient éloignés le plus long-temps possible pour avoir plus de solitude et de liberté… Quant à la mission que S. A. leur a donnée pour s’en débarrasser honnêtement… en les envoyant, l’un à Avignon, l’autre à Strasbourg… je vous la confierai… un jour que nous serons tous deux d’humeur sombre… car je défierais le plus noir hypocondriaque de ne pas éclater de rire, non-seulement à cette confidence, mais à certains passages des dépêches de ces dignes gentilshommes, qui prennent leurs prétendues missions avec un incroyable sérieux…

— Franchement, je n’ai jamais bien compris pourquoi S. A. avait placé le colonel et le comte dans son service particulier.

— Comment ! le colonel Varner n’est-il pas le type admirable du militaire ? Y a-t-il dans toute la Confédération germanique une plus belle taille, de plus belles moustaches, une tournure plus martiale ? Et lorsqu’il est sanglé, caparaçonné, bridé, empanaché, peut-on