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Page:Sue - Les mystères de Paris, 3è série, 1842.djvu/110

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Le matin il avait enduré les tortures de la Chouette et du fils de Bras-Rouge ; il arrive à la ferme, les chiens hurlent à la mort à son aspect homicide et veulent le dévorer ; enfin le hasard le conduit dans une maison où quelques jours auparavant se trouvait son bourreau.

Séparément, ces circonstances auraient suffi pour exciter tour à tour la rage ou la crainte de ce brigand ; mais se précipitant dans l’espace de quelques heures, elles lui portèrent un coup violent.

Pour la première fois de sa vie, il éprouva une sorte de terreur superstitieuse… il se demanda si le hasard amenait seul des incidents si étranges.

Le père Châtelain, ne s’étant pas aperçu de la pâleur du Maître d’école, reprit :

— Du reste, mon brave homme, lorsque vous partirez, on donnera l’adresse du docteur à votre fils, et ce sera obliger M. David que le mettre à même de rendre service à quelqu’un ; il est si bon, si bon !… c’est dommage qu’il ait toujours l’air triste… Mais tenez…