Page:Sue - Les mystères de Paris, 3è série, 1842.djvu/124

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un refuge inespéré, il craignait que la borgnesse ne vînt par méchanceté le dénoncer ; il craignait aussi que les noms étranges de ses prétendus parents, madame la Chouette et M. Barbillon, cités par Tortillard, n’éveillassent les soupçons ; mais à cet endroit ses craintes furent vaines ; Jean-René seul y vit le texte d’une plaisanterie faite à voix basse et très-mal accueillie par Claudine.

— C’est une parente que vous allez trouver à Louvres ? — demanda le père Châtelain.

— Oui — dit le brigand — mais je crois que mon fils se trompe en comptant trop sur elle.

— Oh ! mon pauvre papa, je ne me trompe pas… va… Elle est si bonne, ma tante la Chouette… Tu sais bien, c’est elle qui t’a envoyé l’eau avec laquelle je bassine ta jambe… et la manière de s’en servir… C’est elle qui m’a dit : — Fais pour ton pauvre papa ce que je ferais moi-même… et le bon Dieu te bénira… Oh ! ma tante la Chouette… elle t’aime… mais elle t’aime si fort que…

— C’est bien, c’est bien — dit le Maître d’école en interrompant Tortillard — ça ne