Page:Sue - Les mystères de Paris, 3è série, 1842.djvu/131

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et partager entre tous les travailleurs un cinquième des produits de la récolte ; on resterait deux ans à la ferme, pour faire ensuite place à d’autres laboureurs choisis aux mêmes conditions ; après cinq ans révolus, on pourrait se représenter s’il y avait des vacances… Aussi, depuis la fondation de la ferme, laboureurs et journaliers se disent dans les environs : Soyons actifs, honnêtes, laborieux, faisons-nous remarquer par notre bonne conduite, et nous pourrons un jour avoir une des places de la ferme de Bouqueval ; là nous vivrons comme en paradis durant deux ans ; nous nous perfectionnerons dans notre état ; nous emporterons un bon pécule, et par là-dessus, en sortant d’ici, c’est à qui voudra nous engager, puisque pour entrer ici il faut un brevet d’excellent sujet.

— Je suis déjà retenu pour entrer à la ferme d’Arnouville, chez M. Dubreuil — dit Jean-René.

— Et moi, je suis engagé pour Gonesse — reprit un autre laboureur.

— Vous le voyez, mon brave homme, à cela tout le monde gagne : les fermiers des en-