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Page:Sue - Les mystères de Paris, 3è série, 1842.djvu/16

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faudra prévenir M. Rodolphe ; s’il interroge Marie, elle lui est si reconnaissante, qu’elle avouera peut-être à son bienfaiteur ce qu’elle nous cache…

— N’est-il pas vrai, monsieur le curé ? alors ce soir même j’écrirai à l’adresse qu’il m’a donnée, allée des Veuves…

— Pauvre enfant ! — reprit l’abbé ; — elle devrait se trouver si heureuse… Quel chagrin peut donc la miner à cette heure ?…

— Rien ne la peut distraire de cette tristesse, monsieur le curé… pas même l’application qu’elle met à l’étude…

— Elle a véritablement fait des progrès extraordinaires depuis le peu de temps que nous nous occupons de son éducation.

— N’est-ce pas, monsieur l’abbé ? Apprendre à lire et à écrire presque couramment, et savoir assez compter pour m’aider à tenir les livres de la ferme ! Et puis cette chère petite me seconde si activement en toutes choses, que j’en suis à la fois touchée et émerveillée… Ne s’est-elle pas, presque malgré moi, fatiguée de manière à m’inquiéter sur sa santé ?

— Heureusement ce médecin nègre nous