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Page:Sue - Les mystères de Paris, 3è série, 1842.djvu/172

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La vision de la noyée disparaît.

Le lac de sang, au delà duquel le Maître d’école voit toujours Rodolphe, devient d’un noir bronzé ; puis il rougit et se change bientôt en une fournaise liquide telle que du métal en fusion ; puis ce lac de feu s’élève, monte… monte… vers le ciel ainsi qu’une trombe immense.

Bientôt c’est un horizon incandescent comme du fer chauffé à blanc.

Cet horizon immense, infini, éblouit et brûle à la fois les regards du Maître d’école ; cloué à sa place, il ne peut en détourner la vue…

Alors sur ce fond de lave ardente, dont la réverbération le dévore, il voit lentement passer et repasser un à un les spectres noirs et gigantesques de ses victimes…

La lanterne magique du remords… du remords !… du remords !…

S’écrie la chouette, en battant des ailes et en riant aux éclats.

Malgré les douleurs intolérables que lui