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Page:Sue - Les mystères de Paris, 3è série, 1842.djvu/177

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sins, et vous avez craint de demeurer plus long-temps auprès d’honnêtes gens chez lesquels on vous avait placé…

Vous avez voulu vous étourdir par de nouveaux forfaits… Vous avez jeté un farouche défi à celui qui avait voulu vous mettre hors d’état de nuire à vos semblables, et ce criminel défi a été vain. Malgré votre audace, malgré votre scélératesse, malgré votre force, vous êtes enchaîné… La soif du crime vous dévore ; vous ne pouvez la satisfaire… Tout à l’heure, dans un épouvantable et sanguinaire éréthisme, vous avez voulu tuer votre femme ; elle est là, sous le même toit que vous ; elle dort sans défense ; vous avez un couteau, sa chambre est à deux pas ; aucun obstacle ne vous empêche d’arriver jusqu’à elle ; rien ne peut la soustraire à votre rage : rien que votre impuissance…

Le rêve de tout à l’heure, celui que maintenant vous rêvez, vous pourraient être d’un grand enseignement, ils pourraient vous sauver… Les images mystérieuses de ce songe ont un sens profond…