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Page:Sue - Les mystères de Paris, 3è série, 1842.djvu/182

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et en la baisant au front — comment vous trouvez-vous ?

— Mieux, madame… je vous remercie…

— Vous n’avez pas été réveillée ce matin de très-bonne heure ?

— Non, madame…

— Tant mieux. Ce malheureux aveugle et son fils, auxquels on a donné hier à coucher, ont voulu quitter la ferme au point du jour ; je craignais que le bruit qu’on a fait en ouvrant les portes ne vous eût éveillée…

— Pauvres gens ! pourquoi sont-ils partis si tôt ?

— Je ne sais, hier soir, en vous laissant un peu calmée, je suis descendue à la cuisine pour les voir ; mais tous deux s’étaient trouvés si fatigués qu’ils avaient demandé la permission de se retirer. Le père Châtelain m’a dit que l’aveugle paraissait ne pas avoir la tête très-saine ; et tous nos gens ont été frappés des soins touchants que l’enfant de ce malheureux lui donnait. Mais, dites-moi, Marie, vous avez eu un peu de fièvre ; je ne veux pas