Aller au contenu

Page:Sue - Les mystères de Paris, 3è série, 1842.djvu/216

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

dame Dubreuil avec effroi. — Elle a parlé à des assassins…

— Les créatures comme elle ne connaissent que ça… — répondit la veuve.

D’abord stupéfaite d’une si étrange révélation, confirmée par les dernières paroles de Fleur-de-Marie, madame Dubreuil, comprenant tout alors, se recula avec dégoût et horreur, attira violemment et brusquement à elle sa fille Clara, qui s’était approchée de la Goualeuse pour la soutenir, et s’écria :

— Ah ! quelle abomination… Clara, prenez garde ! N’approchez pas de cette malheureuse… Mais comment madame Georges a-t-elle pu la recevoir chez elle ! Comment a-t-elle osé me la présenter, et souffrir que ma fille… mon Dieu ! mon Dieu ! mais c’est horrible, cela !! C’est à peine si je peux croire ce que je vois ! Mais non, non, madame Georges est incapable d’une telle indignité ! elle aura été trompée comme nous… Sans cela… oh ! ce serait infâme de sa part !

Clara, désolée, effrayée de cette scène cruelle, croyait rêver. Dans sa candide igno-