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Page:Sue - Les mystères de Paris, 3è série, 1842.djvu/215

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— Ah ! voyez-vous ! — s’écrièrent les laboureurs courroucés. — Elle l’avoue ! elle l’avoue !…

— Elle l’avoue… mais quoi ? qu’avoue-t-elle ? s’écria madame Dubreuil à demi effrayée de l’aveu de Fleur-de-Marie.

— Laissez-la répondre, madame — reprit la veuve — elle va encore avouer qu’elle était dans une maison infâme de la rue aux Fèves, dans la Cité, où je lui vendais pour un sou de lait tous les matins ; elle va encore avouer qu’elle a souvent parlé de moi à l’assassin de mon pauvre mari. Oh ! elle le connaît bien, j’en suis sûre… Un jeune homme pâle qui fumait toujours et qui portait une casquette, une blouse et de grands cheveux ; elle doit savoir son nom… est-ce vrai ? répondras-tu, malheureuse — s’écria la laitière.

— J’ai pu parler à l’assassin de votre mari, car il y a malheureusement plus d’un meurtrier dans la Cité — dit Fleur-de-Marie d’une voix défaillante — mais je ne sais pas de qui vous voulez parler.

— Comment… que dit-elle ? — s’écria ma-