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Page:Sue - Les mystères de Paris, 3è série, 1842.djvu/219

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— Oh ! mademoiselle Clara, vous êtes bonne, vous me pardonnez… C’est bien malgré moi, croyez-le, que je vous ai trompée… Je me le suis bien souvent reproché… — dit Fleur-de-Marie en jetant sur sa protectrice un regard de reconnaissance ineffable.

— Mais, ma mère, vous êtes donc sans pitié ? — s’écria Clara d’une voix déchirante.

— De la pitié… pour elle ? Allons donc… sans madame Georges qui va nous en débarrasser… je ferais mettre cette misérable à la porte de la ferme comme une pestiférée — répondit durement madame Dubreuil, et elle entraîna sa fille qui, se retournant une dernière fois vers la Goualeuse, s’écria :

— Marie, ma sœur ! je ne sais pas de quoi l’on t’accuse, mais je suis sûre que tu n’es pas coupable, et je t’aime toujours…

— Tais-toi… tais-toi… — dit madame Dubreuil en mettant sa main sur la bouche de sa fille — tais-toi ; heureusement que tout le monde est témoin qu’après cette odieuse révélation tu n’es pas restée un moment seule avec cette fille perdue… n’est-ce pas, mes amis ?