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Page:Sue - Les mystères de Paris, 3è série, 1842.djvu/223

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lère de ces campagnards, encore excités par l’exemple de madame Dubreuil ?

— Il faut la conduire chez le maire — s’écria l’un.

— Oui, oui… et si elle ne veut pas marcher… on la poussera.

— Et ça ose s’habiller comme nous autres honnêtes filles de campagne — ajouta une des plus laides maritornes de la ferme.

— Avec son air de sainte-nitouche — reprit une autre — on lui aurait donné le bon Dieu sans confession.

— Est-ce qu’elle n’avait pas le front d’aller à la messe ?

— L’effrontée !… pourquoi ne pas communier tout de suite ?

— Et il lui fallait frayer avec les maîtres encore…

— Comme si nous étions de trop petites gens pour elle !…

— Heureusement chacun a son tour.

— Oh ! il faudra bien que tu parles et que tu dénonces l’assassin !… — s’écria la veuve.