Aller au contenu

Page:Sue - Les mystères de Paris, 3è série, 1842.djvu/236

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

demain elle regrettera, j’en suis sûre, son fol emportement d’aujourd’hui…

— Hélas ! madame, ne croyez pas que je veuille la justifier en vous accusant, mon Dieu !… Mais votre bonté pour moi vous a peut-être aveuglée… Mettez-vous à la place de madame Dubreuil… Apprendre que la compagne de sa fille chérie… était… ce que j’étais… dites ? peut-on blâmer son indignation maternelle ?

Madame Georges ne trouva malheureusement pas un mot à répondre à cette question de Fleur-de-Marie, qui reprit avec exaltation :

— Cette scène flétrissante que j’ai subie aux yeux de tous, demain tout le pays le saura ! Ce n’est pas pour moi que je crains ; mais qui sait maintenant si la réputation de Clara… ne sera pas à tout jamais entachée…, parce qu’elle m’a appelée son amie, sa sœur ! J’aurais dû suivre mon premier mouvement… résister au penchant qui m’attirait vers mademoiselle Dubreuil… et, au risque de lui inspirer de l’aversion, me soustraire à l’amitié qu’elle