Page:Sue - Les mystères de Paris, 3è série, 1842.djvu/237

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m’offrait… Mais j’ai oublié la distance qui me séparait d’elle… Aussi, vous le voyez, j’en suis punie, oh ! cruellement punie… car j’aurai peut-être causé un tort irréparable à cette jeune personne, si vertueuse et si bonne…

— Mon enfant — dit madame Georges après quelques moments de réflexion — vous avez tort de vous faire de si douloureux reproches : votre passé est coupable… oui… très-coupable… Mais n’est-ce rien que d’avoir, par votre repentir, mérité la protection de notre vénérable curé ? N’est-ce pas sous ses auspices, sous les miens, que vous avez été présentée à madame Dubreuil ? vos seules qualités ne lui ont-elles pas inspiré l’attachement qu’elle vous avait librement voué ?… N’est-ce pas elle qui vous a demandé d’appeler Clara votre sœur ? Et puis enfin, ainsi que je lui ai dit tout à l’heure, car je ne voulais ni ne devais rien lui cacher, pouvais-je, certaine que j’étais de votre repentir, ébruiter le passé, et rendre ainsi votre réhabilitation plus pénible… impossible, peut-être, en vous désespérant, en vous livrant