Page:Sue - Les mystères de Paris, 3è série, 1842.djvu/239

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mère… Courage donc, Marie ! ayez la conscience de votre repentir. Vous êtes ici entourée d’amis, eh bien ! cette maison sera le monde pour vous… Nous irons au-devant de la révélation que vous craignez : notre bon abbé assemblera les gens de la ferme, qui vous aiment déjà tant ; il leur dira la vérité sur le passé… Croyez-moi, mon enfant, sa parole a une telle autorité, que cette révélation vous rendra plus intéressante encore.

— Je vous crois, madame, et je me résignerai ; hier, dans notre entretien, M. le curé m’avait annoncé de douloureuses expiations : elles commencent, je ne dois pas m’étonner. Il m’a dit encore que mes souffrances me seraient un jour comptées… je l’espère… Soutenue dans ces épreuves par vous et par lui, je ne me plaindrai pas.

— Vous allez d’ailleurs le voir dans quelques moments, jamais ses conseils ne vous auront été plus salutaires… Voici déjà quatre heures et demie ; disposez-vous à aller au presbytère, mon enfant… Je vais écrire à M. Rodolphe pour lui apprendre ce qui est arrivé à