Page:Sue - Les mystères de Paris, 3è série, 1842.djvu/260

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Nous avons encore à suivre quelques-uns des acteurs de ce récit dans ces mansardes où frissonne, de froid et de faim, une misère timide, résignée, probe et laborieuse.

Dans ces prisons d’hommes et de femmes, prisons souvent coquettes et fleuries, souvent noires et funèbres, mais toujours vastes écoles de perdition, atmosphère nauséabonde et viciée, où l’innocence s’étiole et se flétrit… sombres pandémoniums où un prévenu peut entrer pur, mais d’où il sort presque toujours corrompu…

Dans ces hôpitaux où le pauvre, traité parfois avec une touchante humanité, regrette aussi parfois le grabat solitaire qu’il trempait de la sueur glacée de la fièvre…

Dans ces mystérieux asiles où la fille séduite et délaissée met au jour, en l’arrosant de larmes amères, l’enfant qu’elle ne doit plus revoir…

Dans ces lieux terribles où la folie, touchante, grotesque, stupide, hideuse ou féroce, se montre sous des aspects toujours effrayants… depuis l’insensé paisible qui rit