Page:Sue - Les mystères de Paris, 3è série, 1842.djvu/310

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prétexte d’aller chercher des secours ; je les imitai, pendant que mon père prodiguait à madame Roland les soins les plus empressés.

— Quel dut être le courroux de votre père lorsque ensuite vous l’avez revu !

— Il vint chez moi le lendemain matin, et me dit : — Afin qu’à l’avenir des scènes pareilles à celle d’hier ne se renouvellent plus, je vous déclare que, dès que le temps rigoureux de mon deuil et du vôtre sera expiré, j’épouserai madame Roland. Vous aurez donc désormais à la traiter avec le respect et les égards que mérite… ma femme… Pour des raisons particulières, il est nécessaire que vous vous mariiez avant moi ; la fortune de votre mère s’élève à plus d’un million, c’est votre dot. Dès ce jour je m’occuperai activement de vous assurer une union convenable en donnant suite à quelques propositions qui m’ont été faites à votre sujet. La persistance avec laquelle vous attaquez, malgré mes prières, une personne qui m’est si chère, me donne la mesure de votre attachement pour moi. Madame Roland dédaigne ces attaques ;