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Page:Sue - Les mystères de Paris, 3è série, 1842.djvu/312

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— Et puis l’isolement rend les chagrins plus douloureux encore…

— Et vous n’aviez personne… personne à qui vous confier ?

— Personne… Pourtant je reçus une preuve d’intérêt qui me toucha, et qui aurait dû m’éclairer sur l’avenir : un des deux témoins de cette scène où j’avais si durement traité madame Roland était M. Dorval, vieux et honnête notaire, à qui ma mère avait rendu quelques services en s’intéressant à une de ses nièces. D’après la défense de mon père, je ne descendais jamais au salon lorsque des étrangers s’y trouvaient… je n’avais donc pas revu M. Dorval, lorsque, à ma grande surprise, il vint un jour, d’un air mystérieux, me trouver dans une allée du parc, lieu habituel de ma promenade. — Mademoiselle — me dit-il — je crains d’être surpris par M. le comte ; lisez cette lettre, brûlez-la ensuite, il s’agit d’une chose très-importante pour vous… — Et il disparut.

Dans cette lettre, il me disait qu’il s’agissait de me marier à M. le marquis d’Harville ; ce parti semblait convenable de tous points ; on