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Page:Sue - Les mystères de Paris, 3è série, 1842.djvu/339

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de ma vie ? Ces torts sont grands… je le sais, d’autant plus grands que j’ai à rougir de mon choix. Heureusement pour moi, monseigneur, ce que vous avez surpris de l’entretien de la comtesse Sarah et de son frère au sujet de M. Charles Robert, m’épargnera la honte de ce nouvel aveu… Mais j’espère au moins que maintenant je vous semble mériter autant de pitié que de blâme, et que vous voudrez bien me conseiller dans la cruelle position où je me trouve…

— Je ne puis vous exprimer, madame, combien votre récit m’a ému ; depuis la mort de votre mère jusqu’à la naissance de votre fille, que de chagrins dévorés, que de tristesses cachées !… Vous si brillante, si admirée, si enviée !…

— Oh ! croyez-moi, monseigneur, lorsqu’on souffre de certains malheurs, il est affreux de s’entendre dire : Est-elle heureuse !…

— N’est-ce pas, rien n’est plus pénible ? eh bien ! vous n’êtes pas seule à souffrir de ce cruel contraste entre ce qui est et ce qui paraît…