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Page:Sue - Les mystères de Paris, 3è série, 1842.djvu/364

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Revenons à ce spécimen, hélas ! trop réel, d’épouvantable misère que nous essaierons de peindre dans son effrayante nudité.

Le lapidaire ne possédait plus qu’un mince matelas et un morceau de couverture dévolus à la grand’mère idiote, qui, dans son stupide et farouche égoïsme, ne voulait partager son grabat avec personne.

Au commencement de l’hiver, elle était devenue furieuse, et avait presque étouffé le plus jeune des enfants qu’on avait voulu placer à côté d’elle… une petite fille de quatre ans, depuis quelque temps phtisique, et qui souffrait trop du froid dans la paillasse où elle couchait avec ses frères et sœurs.

Tout à l’heure nous expliquerons ce mode de couchage, fréquemment usité chez les pauvres… Auprès d’eux, les animaux sont traités en sybarites : on change leur litière.

Tel est le tableau complet que présente la mansarde de l’artisan, lorsque l’œil perce la pénombre où viennent mourir les faibles lueurs de la chandelle.