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Page:Sue - Les mystères de Paris, 3è série, 1842.djvu/365

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Le long du mur d’appui, moins humide que les autres cloisons, est placé sur le carreau le matelas où repose la vieille idiote.

Comme elle ne peut rien supporter sur sa tête, ses cheveux blancs, coupés très-ras, dessinent la forme de son crâne au front aplati ; ses épais sourcils gris ombragent ses orbites profondes où luit un regard d’un éclat sauvage ; ses joues caves, livides, plissées de mille rides, se collent à ses pommettes et aux angles saillants de sa mâchoire ; couchée sur le côté, repliée sur elle-même, son menton touchant presque ses genoux, elle tremble sous une couverture de laine grise, trop petite pour l’envelopper entièrement, et qui laisse apercevoir ses jambes décharnées et le bas d’un vieux jupon en lambeaux dont elle est vêtue… Ce grabat exhale une odeur fétide…

À peu de distance du chevet de la grand’mère s’étend aussi, parallèlement au mur, la paillasse qui sert de lit aux cinq enfants.

Et voici comment :

On a fait une incision à chaque bout de la toile, dans le sens de sa largeur, puis