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Page:Sue - Les mystères de Paris, 3è série, 1842.djvu/67

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transparence, d’une limpidité profondes : or pâle au couchant, saphir au zénith.

Le prêtre levait au ciel une de ses mains tremblantes, et abandonnait l’autre à Fleur-de-Marie, qui la couvrait de larmes.

Le capuchon de sa mante grise, à ce moment rabattu sur ses épaules, laissait voir le profil enchanteur de la jeune fille, son charmant regard suppliant et baigné de larmes… son cou d’une blancheur éblouissante, où se voyait l’attache soyeuse de ses jolis cheveux blonds.

Cette scène simple et grande offrait un contraste, une coïncidence bizarre avec l’ignoble scène qui, presque au même instant, se passait dans les profondeurs du chemin creux entre le Maître d’école et la Chouette.

Caché dans les ténèbres d’un noir ravin, assailli de lâches terreurs, un effroyable meurtrier, portant la peine de ses forfaits, s’était aussi agenouillé… mais devant sa complice, furie railleuse, vengeresse, qui le tourmentait sans merci et le poussait à de nouveaux crimes… sa complice… cause première des malheurs de Fleur-de-Marie.