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Page:Sue - Les mystères de Paris, 3è série, 1842.djvu/74

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Goualeuse parler à la paysanne qui l’accompagnait.

La Goualeuse n’étant plus seule, tout était manqué. Tortillard se hâta de redescendre dans le ravin et de courir avertir la Chouette.

— Il y a quelqu’un avec la jeune fille — dit-il d’une voix basse et essoufflée.

— Que le béquilleur lui fauche le colas[1] à cette petite gueuse ! — s’écria la Chouette en fureur.

— Avec qui est-elle ? — demanda le Maître d’école.

— Sans doute avec la paysanne qui tout à l’heure a passé dans le sentier, suivie d’un gros chien. J’ai reconnu la voix d’une femme — dit Tortillard ; — tenez… entendez-vous… entendez-vous le bruit de leurs sabots ?…

En effet, dans le silence de la nuit, les semelles de bois résonnaient au loin sur la terre durcie par la gelée.

— Elles sont deux… je peux me charger de la petite à la mante grise ; mais l’autre ! comment faire ? Fourline n’y voit pas… et

  1. Que le bourreau lui coupe le cou.