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Page:Sue - Les mystères de Paris, 3è série, 1842.djvu/77

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gnesse — c’est trop fort… la tuer… oh ! non, non !

— Ton couteau ! je te dis… — répéta tout bas la Chouette, sans faire attention aux supplications de Tortillard et en se déchaussant à la hâte. — Je vas ôter mes souliers — ajouta-t-elle — pour les surprendre en marchant à pas de loup derrière elles ; il fait déjà sombre ; mais je reconnaîtrai bien la petite à sa mante, et je refroidirai[1] l’autre.

— Non ! — dit le brigand — aujourd’hui c’est inutile ; il sera toujours temps demain.

— Tu as peur, frileux ! — dit la Chouette avec un mépris farouche…

— Je n’ai pas peur — répondit le Maître d’école ; mais tu peux manquer ton coup et tout perdre.

Le chien qui accompagnait la paysanne, éventant sans doute les gens embusqués dans le chemin creux, s’arrêta court, aboya avec furie, et ne répondit pas aux appels réitérés de Fleur-de-Marie.

— Entends-tu leur chien ? les voilà… vite,

  1. Je tuerai.