Aller au contenu

Page:Sue - Les mystères de Paris, 3è série, 1842.djvu/8

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

comme la foudre ; le bruit s’amoindrit, peu à peu tout se tait, chiens, chevaux, chasseurs disparaissent au loin dans le bois où s’est réfugié le daim.

Alors le calme renaît, alors le profond silence des grandes plaines, la tranquillité des grands horizons ne sont plus interrompus que par le chant monotone du berger.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Ces tableaux, ces sites champêtres abondaient aux environs du village de Bouqueval, situé, malgré sa proximité de Paris, dans une sorte de désert auquel on ne pouvait arriver que par des chemins de traverse.

Cachée pendant l’été au milieu des arbres, comme un nid dans le feuillage, la ferme où était retirée la Goualeuse apparaissait alors tout entière et sans voile de verdure.

Le cours de la petite rivière, glacée par le froid, ressemblait à un long ruban d’argent mal déroulé au milieu des prés toujours verts, à travers lesquels de belles vaches paissaient lentement en regagnant leur étable. Ramenées par les approches du soir, des volées de pigeons s’abattaient successivement sur le faîte