Page:Sue - Les mystères de Paris, 4è série, 1842.djvu/134

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Rodolphe en souriant — et que je voudrais…

— Jaloux !!! — et Rigolette de rire. — Il n’y a pas de quoi, allez… Pauvre garçon !…

— Sérieusement, ma voisine, j’aurais le plus grand intérêt à savoir où rencontrer M. Germain ; vous connaissez sa demeure, et, sans me vanter, vous devez me croire incapable d’abuser du secret que je vous demande… je vous le jure dans son intérêt…

— Sérieusement, mon voisin, je crois que vous pouvez vouloir beaucoup de bien à M. Germain, mais il m’a fait promettre de ne dire son adresse à personne… et puisque je ne vous la dis pas, à vous, c’est que ça m’est impossible… cela ne doit pas vous fâcher contre moi… Si vous m’aviez confié un secret, vous seriez content, n’est-ce pas, de me voir agir comme je le fais ?

— Mais…

— Tenez, mon voisin, une fois pour toutes, ne me parlez plus de cela… J’ai fait une promesse, je la tiendrai, et, quoi que vous me puissiez dire, je vous répondrai toujours la même chose…

Malgré son étourderie, sa légèreté, la jeune fille accentua ces derniers mots si fermement,